Sommaire
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Editorial
Eloge de la rose botanique
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Nouvelles
de l'Association et
de la Roseraie de La Cour de Commer
Editorial
Eloge
de la rose botanique
L'amateur
en veut toujours plus : plus de floraison, plus de pétales,
plus de coloris, plus de parfum. Et depuis des siècles, les
horticulteurs s'emploient -- avec succès -- à lui
donner satisfaction. Quelle profusion ! Nous voici avec des milliers
de variétés, des roses qui fleurissent durant des
mois, qui atteignent des dimensions impressionnantes -- voire monstrueuses
-- et qui déclinent toutes les nuances de couleurs qui se
puissent imaginer (ou presque).
Mais
comme toujours, l'excès engendre son contraire. A force de
roseraies, de concours, de catalogues qui nous abreuvent de grosses
" bien pleines " -- appréciez l'expression -- on
finit par éprouver le désir d'en revenir au charme
plus discret des petites toutes simples. D'ailleurs les horticulteurs
nous en proposent de nombreuses. Voyez " Scabrosa ", "
Lady Penzance " et tant d'autres. Qui ne connaît "
Mermaid ", ou plus près de nous et dans un tout autre
genre, " Cocktail " de Meilland ?
Et puis remontant encore la généalogie, un jour, on
redécouvre la beauté impressionnante des roses sauvages,
les plus simples. Un peu comme en architecture : saturé d'exubérance
rococo, on redécouvre la pureté des lignes cisterciennes.
Certes, le fin du fin, est de partir, chaussures de marche aux pieds,
" herboriser " dans telle ou telle région riche
en roses botaniques, les Alpes par exemple. Mais sans aller jusque
là, revoyez vos livres de roses et vos catalogues. Certains
rosiéristes présentent un choix considérable
de botaniques.
Certes, elles sont éphémères et la plupart
ne remontent pas. Eternelle objection ! Mais bien souvent, elles
sont précoces et magnifiques au printemps. Voyez les pétales
chiffonnées, rose violacé, de Rosa foliosa,
les étamines brunes sur les pétales toutes blanches
de Rosa arvensis. Ou bien, si l'on préfère
plus recherché : le jaune intense de Rosa xanthiana.
Même les fleurs rouges ou blanches de Rosa rugosa restent
belles, en dépit de leur utilisation massive le long de nos
autoroutes.
Et puis leurs fruits, dès l'été et à
l'automne, peuvent également être très beaux.
Ceux des rugosa en général, mais aussi les grappes
de fruits ronds de Rosa foliosa, les fruits allongés
et poilus de Rosa setipoda, et bien d'autres, sans parler
des fruits châtaigne de Rosa roxburghii. Songez qu'en
novembre, lorsque vos rosiers à " grosses fleurs "
vous auront abandonné ( ils avaient tant de pétales
qu'ils n'ont pas de fruits !), il peut être agréable
d'admirer dans un coin de son jardin, un rosier couvert de ses fruits
rouges ou orange.
La saison des plantations approche. Et si vous regardiez du côté
des botaniques ? C'est leur simplicité qui les rend belles.
Relisez le vieux et sage Montaigne : " C'est merveille combien
peu il faut à nature pour se contenter ".
F.J.
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Actualité
Au
jour le jour
Le
Sidaner aussi
Dans
La Rose, une passion française, nous avons évoqué
plusieurs peintres de la période impressionniste qui s'étaient
particulièrement intéressés aux roses et roseraies
: Fantin-Latour, Renoir, Monet, Caillebotte.
Il aurait fallu également citer Le Sidaner. L'exposition
qui lui est actuellement consacrée au Musée départemental
de l'Oise, à Beauvais, parvis de la cathédrale, le
montre suffisamment ( 16 mai- 7 octobre 2001). Il adorait son jardin
de Gerberoy, à 20 km de Beauvais, où il avait planté
une roseraie. A voir l'affiche de l'exposition, on se croirait dans
la Roseraie de L'Haÿ-les-Roses. Et à Gerberoy même,
les rosiers sont partout, le long des vieilles ruelles du village.
La Fête des roses y a lieu chaque année, le troisième
dimanche de juin. En plus, une collégiale du XVe siècle
et un petit musée Le Sidaner (Renseignements : mairie de
Gerberoy : 03.44.82.33.63).
Roses
"Les Grands Chefs"
La
Maison Delbard lance une nouvelle ligne de roses, intitulée
"Les Grands Chefs", consacrée aux princes de la
gastronomie. Les deux premières sont baptisées en
l'honneur, l'une de Michel Bras, chef à Laguiole, l'autre,
de Guy Savoy.
Livres
38.000
Plantes
La
Société nationale d'horticulture de France vient de
publier, aux Editions Ulmer, un nouveau guide d'achat de plantes
en France, intitulé 38.000 Plantes. Où et comment
les acheter en France. Fort bien fait, cet ouvrage comporte une
longue partie introductive consacrée aux obtentions nouvelles,
à la gestion des collections, aux sociétés
d'horticulture, aux soins à prendre lors de l'achat, du stockage,
de la plantation, etc. Mais l'essentiel du livre est bien sûr,
consacré à la liste des 38.000 plantes qu'on peut
actuellement acheter dans le commerce français.
En ce qui concerne les roses, vous serez probablement surpris du
nombre de pépiniéristes qui les commercialisent, tant
les anciennes (55) que les modernes (51), soit plus de cent fournisseurs
possibles. Et au total, près de 2.000 variétés
sont proposées à la vente.
Un outil dont les vrais amateurs ne pourront plus se passer. Chez
votre libraire, ou pour tout renseignement, à la SNHF, 84
rue de Grenelle, 75007 Paris (01.44.39.78.78).
DICKERSON (Brent C.), Roll Call : The Old Rose Breeder.
A Gazetteer of Breeders, Introducers and their Roses through 1920,
s.l., 2000, 590 p.
L'auteur nous propose avec ce livre un répertoire
général des obtenteurs et de leurs roses depuis la
fin du XVIIIème siècle jusqu'en 1920.
C'est incontestablement un outil de première utilité
pour ceux qui s'intéressent à l'histoire des roses.
Pour chaque obtenteur, sont indiqués ses dates, les lieux
où il a travaillé et la liste des variétés
qu'il a obtenues, avec leurs dates. Il faut évidemment se
féliciter de la publication de tels travaux de fond, et en
ce sens, Dickerson mérite de grands compliments.
Toutefois, ce répertoire appelle de nombreuses et importantes
réserves.
D'une part, comme dans ses précédents
ouvrages (dont ce livre, au fond, ne fait que rééditer
les annexes), l'auteur n'indique jamais sur quelles sources il s'appuie
pour affirmer que telle variété a bien été
obtenue par tel obtenteur, à telle date. En histoire, c'est
une lacune fâcheuse. De plus, nombre de variétés
mentionnées sont éteintes depuis longtemps, si bien
qu'on ne sait jamais si les roses répertoriées sont
encore en culture ou non.
Mais surtout, les erreurs semblent nombreuses,
au moins pour les obtenteurs français.
Passons sur les fautes bien compréhensibles
dans un ouvrage écrit par un étranger : le comte Ménage,
d'Angers, devenu horticulteur, le Val-de-Grâce confondu avec
une ville, etc.
Plus graves sont les erreurs qui portent sur les
obtenteurs eux-mêmes. En voici quelques exemples.
Auvé-Charpentier : il est confondu avec
Charpentier. Or ces deux hommes n'ont rien de commun. Le premier
était un médecin, amateur de roses à Sablé
(cf. ROSA GALLICA, n° 8, p. 45-46), tandis que le second était
chef jardinier au Jardin du Luxembourg, à Paris.
Descemet : dater de 1820 certaines de ses obtentions
paraît impossible puisqu'il quitta la France en 1818 et qu'on
ne connaît aucune obtention de lui après cette date,
lorsqu'il était en Russie (cf. ROSA GALLICA, n° 8, p.
23-24).
Dupont : il n'a jamais été directeur
du Jardin du Luxembourg, et il n'y eut jamais, dans ce dernier,
d'"Ecole des Rosiers". Hardy ne fut donc en rien le successeur
de Dupont au Luxembourg.
Guillemeau : il n'était nullement obtenteur
parisien, mais médecin militaire à Niort.
Hardy : il n'a pas été directeur
de l'Ecole de Rosiers du Luxembourg à partir de 1811, non
seulement parce que, comme nous l'avons remarqué, il n'y
avait pas d'Ecole de Rosiers au Luxembourg, mais surtout parce qu'en
1811, il était dans l'armée, puis, après l'Empire,
travailla chez les Cels jusqu'en 1816 (cf. ROSA GALLICA, n°
5, p. 10).
On pourrait ainsi poursuivre durant des pages.
Il est dommage qu'une telle somme de travail -- par ailleurs très
louable -- soit entachée de tant de négligences. L'histoire
des roses a été suffisamment embrouillée au
fil des décennies pour qu'on n'y ajoute pas de nouvelles
erreurs. (F. J.)
Catalogues d'automne
Les
catalogues ci-après sont ceux qui étaient reçus
par ROSA GALLICA au 31 août 2001. Une seconde liste sera publiée
dans le prochain numéro.
BEALES
. Classic Roses. The Peter Beales Collection. A Treasury of
more than 1.300 Timeless Roses for 2001-2002.
Classement par couleurs, et à l'intérieur de chaque
couleur, par dimensions. A la fin du catalogue, index par groupes.
Peter Beales Roses. Attleborough. Norfolk. NR17 1AY. Angleterre.
DELBARD.
Créateur de nature. Catalogue automne 2001. Parmi les
fruits et légumes, 35 pages de roses, surtout modernes :
collections "Souvenirs d'Amour", "Roses de Peintres",
"Sauvageonnes", etc.
La Maison Delbard distribue La Rose, une passion française
(1778-1914). Ces exemplaires sont dédicacés. Référence
: 194.200.
Delbard. VEPEX 5000. 75054 Paris Cedex 01.
AUSTIN.
Catalogue de Roses. Cette année 2001 encore, le rosiériste
anglais David Austin a choisi de publier une version française
de son catalogue.
"Roses anglaises" et importante collection de roses anciennes.
David Austin Roses, Bowling Green Lane, Albrighton, Wolverhampton
WV7 3HB. Angleterre.
JACKSON
& PERKINS. Roses for 2002. Le catalogue d'une des plus importantes
maison américaines de roses, âgée de 129 ans.
Essentiellement des roses modernes.
Jackson & Perkins, P.O. Box 9100, 2518 S. Pacific Highway Medford,
Oregon 97501, Etats-Unis.
ARENA
ROSE Co. Garden Roses of Distinction. Printemps 2002. Choix
de roses modernes et quelques roses anciennes. Distributeur aux
Etats-Unis des Roses "Generosa" de Guillot.
Arena Rose Co. P.O. Box 3096. Paso Robles, CA 93447, Etats-Unis.
AVIS
AUX ROSIERISTES
ROSA GALLICA mentionne tous les catalogues
de roses qui lui parviennent, dans l'ordre où ils sont reçus.
Si vous souhaitez que vos catalogues soient régulièrement
répertoriés, merci de nous porter sur vos listes de
destinataires.
Au
fil des revues
Potpourri
of Roses
Le
numéro de juillet-août comporte un article de Clair
Martin sur "Five Ancestral Damask Roses", à savoir
: "Summer Damask", "Autumn Damask", Perpetual
White Moss", York and Lancaster" et "Kazanlik".
American Rose Rambler
Dans
le numéro de juillet-août 2001, quelques réflexions,
un peu au hasard, sur les importations de roses d'Europe, quelques
hybrides perpétuels, etc. Ces petits bulletins américains
sont parfois assez succincts.
Heritage
Roses
On trouvera dans le n° d'août 2001 de
ce bulletin publié par l'Heritage Rose Group (Etats-Unis),
un article sur les Noisette vus par les Américains (curieux
: on finirait par croire qu'il n'y en a pas un qui soit français
!), une très intéressante étude sur Rosa moschata
("The true Musk Rose"), par Malcolm Manners, ainsi qu'une
liste de nouveaux sites Internet sur les roses.
Bollettino della Fondazione Roseto Botanico "Carla
Fineschi"
Voici le n°2, daté de mai 2001, de
ce nouveau bulletin publié par la Roseraie du professeur
Fineschi, à Cavriglia (Arezzo), Italie, dont nous annoncions
la naissance dans le précédent numéro de ROSA
GALLICA. Il y est surtout question de manifestations et évocations
de souvenirs liés à la Roseraie de Cavriglia, mais
aussi de quelques thèmes particuliers (art, peinture, musique,
religion chrétienne, publicité, humour, etc.) abondamment
illustrés par la Rose. Sous le titre Un particolare roseto
d'Europa, la Roseraie de La Cour de Commer et notre Association
ROSA GALLICA ont droit à une aimable présentation
dont nous remercions le Bollettino.
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Nouvelles
de l'Association
et
de la Roseraie de la Cour de Commer
Remerciements à la Société d'horticulture
d'Angers
A
l'occasion de la IIIème Journée de la Rose, à
La Cour de Commer, en juin dernier, le président de La Celle,
au nom de la Société d'horticulture d'Angers, a aimablement
offert à ROSA GALLICA, une copie du livre d'A. de Chesnel,
La Rose chez les différents peuples, anciens et modernes,
2e éd., Paris, Sté reproductive des bons livres, 1838,
315 p. Nous l'en remercions bien vivement. Contrairement à
ce que pourrait laisser supposer le titre, il ne s'agit guère
d'un livre d'histoire, mais bien d'une nomenclature et d'une description
de très nombreux rosiers botaniques et variétés
horticoles, en culture à l'époque. En ce sens, c'est
un ouvrage important pour la connaissance des roses anciennes.
A nouveau, un grand merci à la Société d'horticulture
d'Angers.
Catalogues
anciens
Mme M., de Laglorieuse, nous a aimablement fourni
copie de deux catalogues que nous ne possédions pas encore
: Grandes Roseraies du Val de la Loire (Orléans) de 1929-1930,
et Pépinières et Roseraies Pajotin-Chédane
(Beaufort-en-Vallée), de 1976-1977. Par ailleurs, M. V.,
d'Allonnes, nous a communiqué, en même temps que d'autres
documents, un catalogue Pajotin-Chédane, probablement de
1975, ainsi que de nombreux rosiers, botaniques et horticoles. Enfin,
M. E., de Pithiviers, nous a communiqué, pour copie, les
catalogues Nabonnand de 1883 et Soupert et Notting de 1905. Nous
les en remercions bien vivement.
Rappelons à ce propos, que ROSA GALLICA
est intéressée par tous les catalogues anciens de
roses. Après photocopie, ils sont bien évidemment
retournés à leurs propriétaires (sauf dons
définitifs à l'Association).
Il va de soi, qu'en retour, ROSA GALLICA fournit
à tout adhérent qui le souhaite, photocopie des catalogues
disponibles (0,40 f. la page, plus port).
Traductions de l'italien
Dans le précédent bulletin, nous
avions lancé un appel pour traduire, de l'italien en français,
un article sur les roses italiennes du XVIème siècle.
En moins de trois semaines, cinq personnes connaissant l'italien
se sont proposées. Il est encourageant de constater à
quel point nos lecteurs suivent ce que publie ce bulletin et souhaitent
participer à son amélioration. Nous les en remercions
bien vivement.
Abbaye de la Rose
Nous sommes heureux d'accueillir au sein de ROSA
GALLICA, l' " Abbaye de la Rose ", située près
de Simiane la Rotonde, au lieu-dit " Boulinette " (O4150),
dans les Alpes de Haute Provence. On y trouve bien sûr une
roseraie, mais l'Abbaye de la Rose, c'est aussi un lieu de production
et de vente de rosiers, une église abbatiale restaurée,
un parc floral et même un observatoire astronomique ! C'est
ouvert toute l'année. Voilà une promenade toute trouvée
(04.92.75.94.19).
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