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Rosa Gallica - Roses anciennes

Nouvelles Juillet-Août 2003

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Retour de voyage

Une trentaine d'adhérents de ROSA GALLICA avaient décidé, le mois passé, de faire le voyage de Sangerhausen, dans l'Est de l'Allemagne, pour y visiter la roseraie à l'occasion de son centenaire. Après deux premières étapes à Steinfurth et Arnstein, "villages de roses", ce furent trois journées entières passées dans la roseraie de Sangerhausen, puis le retour par celle de Cassel. Pour beaucoup, c'était une totale découverte et les vrais amateurs y ont trouvé leur bonheur. Il n'est pas si fréquent de pouvoir admirer, en un même lieu, plus de 7000 variétés, magnifiquement présentées, le tout par un temps admirable et dans une ambiance sympathique.

Mais tout avers comporte un revers. En effet, quand on mesure l'ampleur de l'effort déployé en Allemagne en matière de roses, comment ne pas songer à l'immobilisme de la France. Alors qu'une toute petite municipalité comme Steinfurth se dote d'un musée de la rose ultra moderne, avec salles d'archives et de réunions, magasin de vente, etc., nous n'avons en France aucun musée de la rose. Et pourtant, Dieu sait si, en ce domaine, notre passé est riche. Alors que les deux tiers des roses anciennes sont d'origine française, c'est désormais dans des conservatoires comme celui de Sangerhausen qu'il nous faut aller les contempler. Il suffit de voir l'importance des travaux effectués à Sangerhausen depuis ces dernières années -- entrée monumentale (trop peut-être), grand magasin de vente, nouveau bâtiment administratif, extension de la superficie de la roseraie, réserves de terrain pour de futurs agrandissements, etc. -- pour apprécier le dynamisme de l'Allemagne en ce domaine. Et cela, alors qu'il existait déjà une très grande roseraie "nationale" à Dortmund.

Faut-il baisser les bras pour autant ? Certainement pas. On voit bien qu'en France aussi, les choses évoluent. Notre pays, par exemple, reste très bien placé dans le domaine de la recherche scientifique sur les roses. Les initiatives associatives se multiplient. De nouvelles et grandes roseraies ont vu le jour ces dernières années. Les possibilités sont donc considérables.

En revanche, nous prenons du retard en matière de conservation. On souhaiterait qu'une municipalité ou un département, voire une région, prenne conscience qu'une roseraie comme celle de Sangerhausen ne constitue nullement un investissement à fonds perdus, mais bien une source de développement touristique et économique. C'est en grande partie la roseraie qui a permis le redémarrage de Sangerhausen depuis la chute du Mur. Et cette collection est la preuve vivante de ce qu'il est possible de marier l'aspect populaire -- 23.000 entrées les 21 et 22 juin ! -- et l'aspect scientifique.

Ne nous décourageons pas. Considérons plutôt Sangerhausen comme un exemple à suivre, ou comme un défi à relever, au choix. Mais il est clair qu'il nous faudra bien un jour ou l'autre franchir en France, une nouvelle étape. Il n'est pas raisonnable de ne pas conserver nous-mêmes nos variétés anciennes et modernes. On ne peut pas sans cesse discourir sur l'écologie et la conservation des ressources génétiques, et ne rien faire pour que la génération suivante ait le loisir d'admirer les "roses de grand'mère". Il nous faut résolument allier dynamisme, modernisme et conservation. Qui ne progresse, recule. Alors avançons.


F. J.


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Bibliographie

 

Une nouvelle encyclopédie de roses

VERMEULEN (Nico), L'encyclopédie des Roses, s. l., Maxi-Livres, 2003, 320 p. 13 euros seulement. Dans les magasins Maxi-Livres.

Traduction française d'un ouvrage hollandais de 2002, cette Encyclopédie des Roses ne sera probablement jamais un grand classique. Dans l'immédiat, il offre toutefois un certain intérêt. Pour chacune des variétés, les rubriques, très pratiques, sont courtes et denses, et systématiquement illustrées.

Un des points positifs du livre est de donner, pour chaque rose, son nom de marque (ex. : 'Bingo Meidiland') et son nom de code (MEIpotal), ainsi, évidemment, que le nom de l'obtenteur et l'année d'obtention ; mais aussi, sous forme de symboles, des informations très utiles telles que le type de rosier, la hauteur, l'époque de floraison, le parfum et la résistance aux maladies. On y trouve également de nombreux synonymes, ce qui est fort intéressant pour les rosiers étrangers qui ont (malheureusement) des appellations différentes selon les pays dans lesquels ils sont commercialisés.

Les rosiers français y sont très minoritaires et les anciens presque totalement absents. Une idée saugrenue : faire précéder chaque nom de variété du terme générique Rosa.

In fine, adresses internet d'une quinzaine d'obtenteurs.


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