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Rosa Gallica - Roses anciennes

Nouvelles Mars-Avril 2001

SOMMAIRE

Editorial

Pour une Fédération Française de la Rose

Actualité

Au fil des revues

Prochaines manifestations

Nouvelles de l’Association et de la Roseraie
de la Cour de Commer

Courrier des lecteurs

 

Editorial
Pour une Fédération Française de la Rose

Nous évoquions dans le précédent numéro de ce Bulletin (p. 43) le résultat d’un sondage réalisé en Grande-Bretagne, chez les membres de la Société nationale et royale de la Rose, à propos des variétés qu’ils préféraient. En ce qui concerne les roses anciennes, ils citaient 7 obtentions françaises parmi les dix premières retenues. En revanche, pour ce qui était des 10 meilleures variétés du point de vue de la santé, on trouvait une seule française ; pour les 10 plus parfumées, une seule française ; pour les 10 meilleures introductions depuis 1994, une seule française ; pour les 10 meilleurs hybrides de thé, aucune française, etc. N’est-ce pas un peu inquiétant ?

Autre réflexion. Nous avons eu l’occasion, récemment, de participer au Congrès européen de la Fédération mondiale des sociétés de roses : sur près de 600 délégués, nous étions, en tout et pour tout, cinq Français. Et aucun d’entre nous n’était au courant de la présence des quatre autres. Est-ce normal ?

Aujourd’hui, si un amateur ou même un pépiniériste veut un renseignement sur une variété française, il n’a pas d’autre moyen que de se reporter au Modern Roses, une encyclopédie américaine dont la 11ème édition vient de paraître, et qui passe sous silence la moitié des obtentions françaises, anciennes comme modernes. Si ce même amateur ou pépiniériste veut absolument se référer à un répertoire français, il est alors renvoyé à la dernière édition du Simon et Cochet, Nomenclature de tous les noms de roses, qui date de …1906 ! Pour les roses du XXème siècle, ce n’est guère efficace.

Si enfin, ce même amateur ou pépiniériste veut savoir qui commercialise telle ou telle variété, il a le choix entre Find that Rose ! A Guide to Who Grows What, édité en Angleterre, par la Rose Growers Association, et Combined Rose List, édité par B.R. Dobson et P. Schneider aux Etats-Unis. Est-ce normal ?

Ce sont là quelques raisons, parmi beaucoup d’autres, malheureusement, pour lesquelles un certain nombre d’associations d’amateurs, de roseraies, d’organismes de recherche et de rosiéristes, ont commencé, depuis quelques mois, à travailler ensemble à la mise en place d’une Fédération Française de la Rose qui serait un lieu de concertation entre tous ceux qui, à un titre ou un autre, sont intéressés par la Rose. Cette Fédération devrait permettre aux associations d’amateurs, aux roseraies, aux obtenteurs, aux pépiniéristes, aux organismes de recherche, de se rencontrer, de s’informer mutuellement, voire de coopérer à certains projets d’intérêt commun. Par exemple, un Répertoire de la Rose française, qui pourrait être achevé en 2006, à l’occasion du centenaire de la Nomenclature de Simon et Cochet. Ce Répertoire recenserait toutes les obtentions françaises, les collections qui les conservent, les obtenteurs qui les ont créées, les pépiniéristes qui les commercialisent. Il y a là un projet qui peut facilement rassembler les énergies, car tout le monde y a intérêt : amateurs, responsables de roseraies, organismes de recherche, obtenteurs et pépiniéristes.

Mais beaucoup d’autres projets d’intérêt commun peuvent être imaginés : organisation d’une Journée nationale de la Rose, diffusion d’une carte touristique des roseraies de France, etc.

Et il va sans dire que lorsque cette Fédération aura atteint une certaine maturité, la représentation de la Rose française à l’étranger en sera singulièrement améliorée. Aujourd’hui, quiconque veut un renseignement sur la Rose en Angleterre peut s’adresser à la Société britannique ; de même pour l’Allemagne, les Etats-Unis, etc. En revanche, si un étranger (ou un Français !) souhaite un renseignement sur la Rose en France : personne. Ou plus exactement, cent personnes qui ne le renseigneront que sur leur petit domaine respectif. C’est désolant.

Avec l’aide et l’appui de nombreuses personnalités, ROSA GALLICA, depuis l’automne 2000, a beaucoup œuvré pour que progresse ce projet d’une Fédération Française de la Rose. Plusieurs réunions ont eu lieu, de nombreuses idées ont été avancées. Il y a tout lieu d’être (prudemment) optimiste quant aux chances d’aboutir. L’objectif n’est nullement de créer un organisme de plus, mais, dans le respect de la spécificité et de l’indépendance de chacun, de promouvoir une coopération indispensable.

 

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Actualité

Au fil des revues

L'Association ROSA GALLICA est en possession de toutes les revues dont le compte-rendu figure ci-après. Des photocopies peuvent en être fournies à raison de 0,40 franc la page, plus port.


American Rose Rambler

Le Bulletin publié par Peter Schneider annonce pour ce mois de mars, la parution de la Combined Rose List 2001. Il peut servir, paraît-il, d'errata au Modern Roses XI. Pour 28 dollars, port pour l'Europe compris, on peut se la procurer directement à Peter Schneider, B. P. 677, Mantua, Ohio 44255, Etats-Unis

Jardins de France

Dans le n° de janvier-février 2001 de la revue de la Société nationale d'horticulture de France (S.N.H.F.), R. Nazereau fait le point des roses nouvelles de l'année 2000 sous le titre " Les Roses du nouveau siècle ".

Heritage Roses

Le numéro de février 2001 de ce bulletin américain est particulièrement riche. On y trouve une excellent étude sur " Nastarana " (ou Rosa Pissardii), pour ceux qui s'intéressent aux moschata. De même, ce numéro comporte un article sur la théorie de Hurst relative au développement de la rose au cours de l'histoire, que les scientifiques auront sûrement bénéfice à lire.

Revue horticole suisse

Le numéro de juillet-août 2000 de la Revue horticole suisse est presque exclusivement consacré à la Rose et comporte d'excellents articles. Parmi ceux-ci : un article de Nicole Badin, membre de ROSA GALLICA, au sujet des roses galliques, un article d'Adélaïde L. Stork, du Conservatoire et Jardin botaniques de Genève, sur les roses de ce dernier, un autre de Dominique Verdel sur la Roseraie botanique du Centre de Lullier, un de Jean Emery sur la Roseraie du Bois Guyot (Arboretum national du Vallon de l'Aubonne). Signalons enfin, un article très technique, mais très clair, sur l' " Etude des rosiers à partir de leur ADN ", un sujet à la mode, mais ardu, écrit, ici, d'une façon (relativement) accessible au non spécialiste, illustré de schémas simples d'un grand secours.

 

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Prochaines manifestations

Concours de roses en 2001

La Fédération mondiale des Sociétés de roses, à laquelle appartient ROSA GALLICA, communique les dates des prochains concours de roses pour l'année 2001 :
Barcelone (Espagne) : 5 mai
Baden-Baden (Allemagne) : 23 juin
Rome (Italie) : 19 mai
Genève (Suisse) : 25 juin
Monza (Italie) : 25 mai
La Haye (Pays-Bas) : 5 juillet
Madrid (Espagne) : 1er juin
Belfast (Irlande du Nord) : 20 juillet
Lyon : 8 juin Dublin ( Irlande) : 21 juillet
Nantes : 15 juin Glasgow (Ecosse) : 24 août
Saverne : 16 juin Le Roeulx (Belgique) : 31 août
Hradec Kralove ( R. Tchèque) : 16 juin
Orléans : 4 septembre
Paris (Bagatelle) : 21 juin
Gênes (Italie) : 28 septembre
Baden (Autriche) 22 juin
ROSA GALLICA possède les adresses et quelques renseignements complémentaires pour chacun de ces concours : ils sont à la disposition des membres qui les souhaitent.

Salon du Jardinage de Rennes

Ce Salon, qui aura lieu les 6 et 7 octobre 2001, sera, cette année, placé sous le signe de la Rose. A cette occasion sera baptisée une rose nouvelle, obtenue par notre ami Michel Adam, appelée " Atalante " . Une exposition sur la Rose sera organisée à cette occasion, avec la participation, entre autres associations, de ROSA GALLICA. Elle portera sur les variations botaniques du rosier, la création variétale, l'évolution des variétés cultivées, la commercialisation, les maladies du rosier, la symbolique de la Rose, etc. Nous aurons sûrement l'occasion d'en reparler.

Journées des plantes

Les Journées des Plantes de Courson (Château de Courson, 91680 Courson-Monteloup, tél. 01.64.58.90.12) auront lieu, pour celles de printemps, les 18, 19 et 20 mai, et pour celles d'automne, les 19, 20 et 21 octobre. Comme d'habitude, ROSA GALLICA participera à ces Journées où notre Association disposera d'un stand.
La Fête des plantes de Saint Jean de Beauregard (Château de Saint Jean de Beauregard, 91940 Les Ulis, tél. 01.60.12.00.01) aura lieu les 27, 28 et 29 avril. La Fête d'automne aura lieu les 9, 10 et 11 novembre.
L'Art du Jardin, à l'Hippodrome d'Auteuil, aura lieu du14 au 18 juin (tél. 01.53.92.88.00).

Printemps de Gerbéviller

Cette année, le " Printemps de Gerbéviller ", qui réunit chaque année les amateurs de plantes de l'Est de la France, aura lieu les 12 et 13 mai, dans le parc du château de Gerbéviller. ROSA GALLICA prendra part à ce " Printemps " par le lancement d'un livre.

 

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Nouvelles de l'Association et de la Roseraie
de la Cour de Commer

Abonnements pour 2001

Nous remercions vivement tous ceux qui ont réglé leur abonnement dès le début de l’année, à la réception du bulletin précédent. Nous remercions encore plus vivement ceux qui ont cru devoir y ajouter un petit mot aimable à propos de ROSA GALLICA : ils ont été nombreux – pratiquement un abonné sur deux – et cela nous a beaucoup touché. C’est un sérieux encouragement à développer nos activités. Encore une fois, un grand merci.

Voyage dans les grandes collections de roses

A l’occasion des réabonnements reçus, quelques personnes nous ont demandé si nous songions à organiser des voyages dans les grandes collections de roses, notamment celles de l’étranger. Les plus souvent citées sont celles de Sangerhausen en Allemagne et celle du Professeur Fineschi, en Italie. Mais on peut aussi songer à celle de Mottisfont Abbey, dans le sud de l’Angleterre, et d’autres. On peut aussi imaginer un voyage dans une région de France où coexistent quelques roseraies et des roses botaniques, en montagne. Nous aimerions nous faire une idée du nombre de personnes intéressées par un tel projet. Si vous faites partie de celles-ci, merci de nous l’écrire. Si le nombre est suffisant, probablement tenterons-nous l’expérience.

Journée de la Rose à la Cour de Commer

Nous rappelons que cette année, la " Journée de la Rose ", à la Cour de Commer, aura lieu le samedi 9 juin. Le programme détaillé en sera adressé aux adhérents un mois à l’avance. Outre le traditionnel déjeuner en plein air (ou à l’abri, si nécessaire !), sont d’ores et déjà prévus deux conférences sur les roses, le lancement d’un nouveau livre, et surtout le baptême d’une rose obtenue par Michel Adam et dédiée à " André Eve ". Tout le monde est cordialement invité à cette Journée, en particulier les amis de l’obtenteur et du dédicataire.

" Isabelle Autissier "

La Rose " Isabelle Autissier ", obtenue par notre ami Michel Adam, membre de ROSA GALLICA, s’est vue décerner le prix de l’Association des journalistes de l’horticulture pour l’an 2000. Toutes nos félicitations.

 

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Catalogues anciens

M. V., d’Allonnes, nous a très aimablement procuré un exemplaire du catalogue des Pépinières Levavasseur, d’Angers (successeur des Pépinières Leroy), pour la saison 1930-1931. Nous l’en remercions vivement.
De façon générale, nous rappelons que nous sommes intéressés par tous les catalogues de roses anciens, afin d’en prendre copie (l’original est retourné à son propriétaire, bien évidemment !). Nous remercions les adhérents qui nous en adressent régulièrement.

Collection de roses " alba " agréée

Il y a un an, dans la numéro 3 de ROSA GALLICA, nous lancions un appel en faveur de la constitution de " collections nationales " de roses dans le cadre du Conservatoire français des collections végétales spécialisées (CCVS). Nous donnions l’exemple des " alba ", dont les variétés sont relativement peu nombreuses, ce qui signifiait qu’en constituer la collection, n’était pas " surhumain ". Et nous concluions :  Adhérents de ROSA GALLICA, montrez l’exemple !
Or nous sommes heureux de constater que l’appel a été entendu. Le CCVS vient, en effet, de labelliser la collection de roses " alba " de notre ami Philippe Viton (Pépinières de Kermunut), membre de ROSA GALLICA. Cette collection est désormais une " Collection agréée ". Nos félicitations à Ph. Viton. Et que cela soit un encouragement pour ceux qui hésitent encore à constituer des collections systématiques. Nous répétons que ROSA GALLICA est prête, dans la mesure de ses moyens, à les y aider, s’ils le souhaitent.

Roses galliques en Haute-Marne 

A la demande de l’Association " Parcs et Jardins de Haute-Marne ", ROSA GALLICA a organisé une conférence sur l’ " Histoire des roses galliques ", le 23 janvier dernier, dans le cadre du magnifique château de Joinville. Construit au XVIe siècle, par Claude de Lorraine (1496-1550), premier duc de Guise, ce château, dit " d’en-bas " (car il y avait un château féodal " en-haut ") était entouré d’un jardin –" Le Grand Jardin "– que célébra le poète Remy Belleau. Ce jardin a été récemment " restitué " par le Conseil général de la Haute-Marne : le carré médicinal et aromatique comme le carré bouquetier ont été entourés d’une palissade de " roses de Provins ".
Ce département possède un ensemble de jardins ouverts à la visite qui est tout à fait appréciable. On peut s’en procurer la liste auprès de C.A.U.E. de Haute-Marne, 16 rue des Abbés-Durand, 52000 Chaumont (03.25.32.52.62).
Association " Parcs et Jardins de Haute-Marne ", Château de Dinteville, 52120 Dinteville, tél. 03.25.02.78.01.

 

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La Roseraie du Jardin du Luxembourg, 1813-1914

L’Association des auditeurs des cours du Luxembourg (A.A.C.L.) a demandé à ROSA GALLICA d’organiser une conférence sur " La Roseraie du Jardin du Luxembourg ". Celle-ci a eu lieu le 6 février dernier dans la " Petite Orangerie " du Luxembourg. Y ont été exposées les dernières découvertes concernant l’histoire de cette Roseraie, disparue depuis un siècle, et dont l’histoire était restée jusqu’ici assez mal connue.
Les membres de ROSA GALLICA résidant en Ile-de-France y avaient été conviés.

Roses anciennes en France

L’Association " Roses anciennes en France " est désormais présidée par Madame Odile Hanss. La nouvelle présidente, que nous sommes heureux d’accueillir dans ROSA GALLICA, nous fait part de son désir de coopérer avec notre Association. Nous nous en réjouissons et espérons que cette collaboration sera profitable à tous les amateurs de roses en France, anciennes comme modernes.

Roses galliques

Dans le cadre du Muséum d’histoire naturelle d’Orléans, la Société d’Horticulture d’Orléans et du Loiret a organisé avec ROSA GALLICA, le 6 mars dernier, une soirée consacrée aux " Roses galliques ". Y ont été retracés les différentes périodes d’engouement pour ces roses, leurs caractéristiques botaniques, le rôle respectif des différents obtenteurs qui s’y sont intéressés, ainsi que l’état des collections contemporaines qui en comportent un nombre significatif.
Les membres de ROSA GALLICA habitant la région y avaient été invités.

Les galliques du Rivau

Nous sommes heureux d’accueillir à ROSA GALLICA les jardins du Château du Rivau, situés en Touraine. Nous connaissons ce beau château depuis près de trente ans. Il avait fort besoin d’être restauré. C’est désormais chose faite, et bien faite. Qui plus est, les jardins ont été retracés et s’y trouve une intéressante collection de roses galliques qui s’accorde parfaitement avec le style de ce château des XV et XVIe siècles. Une idée de visite toute trouvée pour ce printemps ou cet été. Le château du Rivau se situe entre Chinon et Richelieu.
Château du Rivau, 37120 Léméré ( 02.47.95.77.47).
Ouvert en mai et du 17 au 30 sept., les fins de semaines et jours de fêtes seulement, de 13 à 19 h., et du 1er juin au 16 sept., tous les jours sauf le mardi, mêmes heures.

 

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Courrier des lecteurs

Mme D. M. de Saumur a eu l’attention attirée par la note (1), page 11, du précédent bulletin de ROSA GALLICA, où nous nous demandions s’il fallait écrire Rosa dahurica ou Rosa davurica (comme le font les ouvrages contemporains). Sa réponse, fort érudite, est la suivante (abrégée) :

D’après l’Index Kewensis, 144 végétaux sont décrits à l’aide de l’adjectif dahuricus , a, um, notamment par le grand botaniste De Candolle dans son Prodrome. En revanche, 88 autres végétaux sont décrits avec l’adjectif davuricus, a, um. Pallas (1741-1811), botaniste allemand travaillant aux côtés de la grande Catherine, a utilisé cette orthographe et c’est lui qui a nommé Rosa davurica. Enfin, 44 végétaux ont été décrits avec l’adjectif dauricus, a, um. C’est notamment l’orthographe qu’utilise Linné. Mais dans les Voyages de Pallas, ont trouve aussi un Peganum dauricum !
Rappelons que la région de Russie qui est à l’origine de ces noms botaniques, est la Daourie / Dahourie . De cette anarchie de la nomenclature, il semble toutefois qu’il faille s’en tenir à Rosa davurica, puisque cette rose a été nommée pour la première fois par Pallas qui l’a ainsi orthographiée.

 

M. C. H., de Longpont-sur-Orge, demande s’il serait possible que ROSA GALLICA publie une étude sur la famille Barbier, les grands pépiniéristes de l’Orléanais.

C’est certainement là une bonne idée. La seule difficulté est que les Barbier eurent une activité importante aux Etats-Unis, pour laquelle nous sommes moins bien informés. Mais ROSA GALLICA publiera dans un de ses prochains numéros une étude sur cette famille d’obtenteurs orléanais, effectivement très intéressante.

 

M. A. G., des Ageux nous demande ce que nous savons de la Portland " Indigo " qu’il vient de planter dans son jardin.

Il s’agit d’une variété qui avait été obtenue dans les années 1830 ou 1840 par Laffay. On la trouve notamment dans le catalogue de Moreau et Robert, de 1862 (n° 62, p. 6) où elle est décrite : " moyenne, double, violet foncé ardoisé, plate ". Il la classe parmi les " Roses perpétuelles ", ce qui ne signifie pas grand chose. Mais le point le plus surprenant est que cette variété passe pour éteinte : or, elle est commercialisée par D. Austin, en Angleterre (qui la classe en Portland). Il serait intéressant d’en connaître l’origine et d’en vérifier l’authenticité.

 

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Mme V. R., d’Amiens, nous pose une question au sujet de l’obtenteur Auvé-Charpentier, de Sablé, puisque cette ville se trouve près de la Roseraie de la Cour de Commer.

Pour être franc, nous n’en connaissions pas même l’existence avant de recevoir cette lettre. Mais nous avons été piqué au vif par cette question et cette proximité géographique, et nous avons cherché. Voici les premiers résultats de cette petite enquête.
Auvé-Charpentier est effectivement signalé, dans Les Roses de Redouté, comme ayant obtenu, en 1807, une centfeuilles dite " A fleurs presque simples ". Apparemment, cette centfeuilles est éteinte.
De fait, on trouve dans les archives municipales de Sablé (Sarthe), de nombreuses mentions d’une famille Auvé. Celui qui obtint cette rose, prénommé Marie-Joseph, était médecin. Il était né en 1777 à Pringé, petit bourg près de Sablé ; son père était marchand. En 1804, il avait été nommé " chirurgien " à l’hôpital de Sablé et l’année suivante, s’était marié à une demoiselle Perrine Charpentier, fille de notaire, d’où ce nom d’Auvé-Charpentier. Deux ans plus tard, il obtenait la " Centfeuilles à fleurs presque simples " : on remarquera que l’obtention de variétés nouvelles n’était nullement un passe-temps de retraité puisqu’il n’avait, à cette date, que trente ans ! Pour l’heure, c’est tout ce que nous en savons.
Ajoutons toutefois que B. Dickerson ( The Old Rose Adventurer, p.595 ) indique que cet Auvé-Charpentier était la même personne que le Charpentier qui fut jardinier en chef du Luxembourg sous l’Empire. C’est là une affirmation purement gratuite : en effet, on ne voit pas pourquoi il aurait totalement abandonné son nom au profit de celui de sa femme, ni comment il aurait pu être jardinier à Paris tout en étant médecin à Sablé ! Or, on a la preuve qu’il était encore " chirurgien " à Sablé, en 1815 (Inventaire analytique des archives de l’Hospice de Sablé, par P.E. Chevrier, Sablé, Chosnet, 1877, p. 262 ).

 

Mme N. B., de Sembleçay, revient sur le nom de la gallique " Orpheline de Juillet " et nous écrit ceci :
" Les 27, 28 et 29 juillet 1830, journées appelées les " Trois Glorieuses ", lors des émeutes qui chassent Charles X et amènent Louis-Philippe au pouvoir, de nombreuses personnes furent tuées. Une ordonnance de 1831 stipule que tous les " Orphelins et orphelines de Juillet " seront élevés aux frais de la Nation. Cette rose qui leur rend hommage, ne peut avoir été obtenue par le rosiériste W. Paul, mais bien plus probablement, par Vibert ".

Nous sommes assez d’accord avec cette hypothèse et pensons que là est peut-être l’origine de cette appellation. Toutefois, subsiste une incertitude. D’une part, Vibert, dans ses catalogues ultérieurs, ne présente jamais cette variété comme une obtention personnelle. D’autre part, juillet 1830 est également la date de la " révolution " belge. Or en Belgique, il y avait aussi un obtenteur important pour les galliques, Louis Parmentier, qui vivait à Enghien, près de Bruxelles, où se trouvait un orphelinat. On trouve d’ailleurs, dans ses obtentions, un " Tombeau de juillet " et une " Orpheline d’Enghien ", ce qui nous rapproche d’ " Orpheline de Juillet ". Il est donc difficile de trancher tant que nous n’avons pas de preuve écrite que cette variété est bien de Vibert.

 

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